Le lac d’Annecy est célèbre pour sa pureté, étant l’un des lacs les plus clairs d’Europe. Il est alimenté par sept ruisseaux et torrents de montagne, ainsi qu’une source sous-marine majeure. Après un séjour moyen d’environ quatre ans dans le lac, ses eaux s’écoulent dans le Thiou, qui alimente les canaux de la Vieille ville d’Annecy. Mais alors, l’eau qui coule de nos robinets provient-elle réellement du lac ?
Boit-on réellement l’eau du lac d’Annecy ?
La réponse est oui ! L’eau que l’on retrouve dans nos robinets provient bien du lac d’Annecy. Prélevée à une profondeur de 40 mètres, elle est d’abord dirigée vers la station de pompage de la Puya, construite en 1908. Après avoir traversé le Semnoz, l’eau atteint l’usine des Espagnoux pour un traitement par ultrafiltration, suivi d’une légère chlorination.
Aujourd’hui, notre lac alimente en eau potable plus de 200 000 habitants, ce qui représente 70 % du Grand Annecy, et le cadre naturel remarquable de la région joue un rôle clé dans la qualité de l’eau qui s’écoule de nos robinets.
En quelques chiffres :
- 73 % de l’eau potable produite provient du lac, tandis que le reste est tiré de sources, de captages et de forages.
- En moyenne, chaque habitant consomme 138 litres d’eau par jour, dont seulement 1 % pour boire.
- Un réseau de 1 545 kilomètres de canalisations achemine l’eau jusqu’aux foyers d’Annecy et 140 réservoirs sont répartis sur le territoire pour stocker l’eau traitée.
- L’Autorité sanitaire et le Grand Annecy réalisent 4 300 analyses chaque année dans leur laboratoire pour garantir la qualité de l’eau.
Des eaux qui reviennent de loin
Si le lac d’Annecy est aujourd’hui réputé pour sa pureté, ça n’a pas toujours été le cas.
Jusqu’en 1950, les eaux usées des villes et villages environnants se déversaient dans le lac, entraînant une dégradation majeure de sa qualité. On peut facilement imaginer dans quel état désastreux se trouvait l’eau, avec une pollution sévère et une prolifération d’algues qui menaçait l’équilibre écologique du lac.
Face à cette dégradation, scientifiques et élus, dont Charles Bosson maire d’Annecy à l’époque, se sont mobilisés, ce qui a conduit à la création en 1957 du SILA (Syndicat Mixte du lac d’Annecy). Ce syndicat avait pour mission de concevoir un égout collecteur entourant le lac et de construire une usine de dépollution, une initiative pionnière en France, rapidement imitée par les régions du Bourget et du Léman.
Aujourd’hui, le SILA est chargé du suivi de la qualité de l’eau, de la restauration des roselières pour l’auto-épuration des eaux, ainsi que de l’amélioration de la gestion des eaux pluviales.
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Une ressource précieuse
Bien que le lac donne l’impression que l’eau est abondante dans notre région, il est essentiel de se rappeler qu’il s’agit d’une ressource précieuse qui doit être protégée. Voici quelques gestes simples à adopter au quotidien :
- Fermez le robinet pendant que vous vous lavez les mains, vous brossez les dents, savonnez ou faites la vaisselle.
- Surveillez les fuites d’eau en vérifiant régulièrement votre compteur, et réparez les robinets et les chasses d’eau qui fuient.
- Privilégiez les douches aux bains et évitez de rester trop longtemps sous l’eau.
- Optimisez l’utilisation de votre lave-linge et de votre lave-vaisselle en lançant les programmes uniquement lorsque les machines sont pleines, et choisissez des appareils économes en eau lors de leur achat.
- Lavez votre voiture dans une station de lavage et essayez d’arroser vos plantes avec de l’eau de pluie.
- Remplacez la chasse d’eau par un modèle à deux boutons, et si cela n’est pas possible, placez une ou deux bouteilles en plastique (fermées) remplies d’eau dans le réservoir pour réduire sa capacité.
Chiffre 2024 ©Grand Annecy Agglomération
Bonjour,
Il faut dire aussi que B. Bosson a refusé de vendre l’eau a des grands groupes, Annecy gère son eau, son prix est raisonnable grace a ça. Est ce que, a l’avenir l’eau sera dans un grand groupe?
Cordialement