Top des expressions savoyardes & patois savoyard

En Haute-Savoie, on parle avec une petite touche bien locale, grâce à des expressions qui se sont glissées dans notre quotidien. Certaines font sourire, d’autres sont devenues tellement naturelles qu’on en oublie leur origine. Voici un aperçu des expressions savoyardes qu’on utilise tous les jours, sans même s’en rendre compte !

Les expressions savoyardes qu’on utilise tous les jours

Certaines expressions savoyardes, bien ancrées dans la tradition, ont traversé les générations et s’invitent aujourd’hui sans effort dans notre langage quotidien. En voici 10 qu’on parie que vous utilisez, si vous êtes un véritable Haut-Savoyard !

• 1. A’rvi pâ : C’est le “au revoir” savoyard, tellement ancré dans les habitudes qu’il sort tout seul, même si vous partez juste acheter du pain au coin de la rue.
• 2. La Yaute : C’est comme ça que les locaux appellent affectueusement la Haute-Savoie. Parce que pourquoi dire “Haute-Savoie” quand on peut raccourcir et paraître encore plus cool en deux syllabes ?
• 3. Un monchû : À l’origine, c’était un terme poli pour “Monsieur”. Aujourd’hui, il désigne ces touristes, souvent parisiens, qui débarquent en montagne avec leur assurance citadine et des tenues dignes d’un défilé en pleine nature. Souvent un peu perdus, que ce soit sur les pistes ou face à une fondue savoyarde, ils ajoutent toujours une touche de comédie à la saison !

• 4. Vint diou, vinzou : C’est l’exclamation savoyarde par excellence, parfaite pour exprimer surprise ou exaspération. C’est un peu le “mince” ou “bon sang” local, mais avec beaucoup plus de caractère bien sûr.
• 5. Faut pas nous chier dans les bottes : L’expression colorée pour dire qu’il ne faut pas chercher des noises à un Savoyard. Ici, on ne tourne pas autour du pot, on dit les choses comme elles sont, et on préfère garder nos bottes propres !
• 6. Adieu : En Haute-Savoie, on ne fait pas les choses comme tout le monde. Dans la région, on dit “adieu” pour dire “bonjour”. De quoi surprendre ceux qui ne sont pas du coin !
• 7. Ça drache ! : Ici, il ne pleut pas des cordes, il “drache” ! C’est l’expression locale pour une pluie bien battante, soudaine et glaciale. Quand ça drache, mieux vaut avoir un bon parapluie… ou un abri à proximité !

• 8. Se prendre une avoinée : Si vous entendez ça, c’est que quelqu’un s’est pris une bonne réprimande, bien sévère. C’est un peu la version savoyarde du “savon”, sauf qu’ici, c’est aussi intense qu’une descente en ski un jour de tempête.
• 9. Niouler : Si on vous lance un “Arrête de niouler un peu !”, c’est sûrement parce que vous êtes en train de pleurnicher ou de chouiner. C’est franc, peut-être un peu sec et pas très sympa, mais c’est juste une façon de vous dire de ravaler vos larmes…
• 10. Prendre un coup de taffu : Quand un Savoyard “prend un coup de taffu”, mieux vaut ne pas être dans les parages ! Ça veut dire qu’il s’énerve sérieusement, et quand ça arrive, c’est une vraie tempête montagnarde qui se lève.

Bonus : 5 expressions oubliées ou farfelues

Certaines expressions savoyardes, un peu plus farfelues ou imagées, se font de plus en plus rares. Voici quelques-unes de ces perles rares que vous avez peut-être déjà entendues :

• 1. Elle a vu péter le loup sur la pierre en bois : Une expression aussi mystérieuse que colorée pour parler d’une fille dévergondée, peu farouche. On ne l’entend plus souvent, mais elle continue de faire sourire ceux qui la connaissent encore.
• 2. Les chamois font la soupe : Lorsque le vent souffle fort et emporte la neige des sommets, on dit que “les chamois font la soupe”. Selon la légende, quand la “cousse” se déchaîne et que ce vent glacial balaye les montagnes, la neige tourbillonne tellement qu’on a l’impression que les cimes fument. C’est alors qu’on imagine les chamois, perchés là-haut, préparant une bonne soupe bien chaude au creux des sommets.
• 3. Il a mouillé la meule : C’est une façon un peu directe pour dire que quelqu’un a trop bu. Aujourd’hui, on entend encore l’expression “qui boit la gnôle casse la bagnole”, qui envoie le même message.

• 4. Brûler la paille au cul : Quand il fallait faire partir quelqu’un sans traîner, on disait qu’on lui avait “brûlé la paille au cul”. Une expression savoyarde bien imagée pour signifier qu’on a mis quelqu’un dehors, et pas de la manière la plus délicate !
• 5. Mettre le diot au chaud : A-t-on vraiment besoin d’expliquer cette expression ? Ceux qui connaissent les expressions savoyardes savent qu’il est parfois préférable de ne pas donner trop de détails…