Bien que les fêtes de Noël soient célébrées de manière assez similaire partout en France, dans les Savoie, elle a longtemps gardé une saveur unique, avec des coutumes et des traditions bien à nous. À quelques jours de Noël, nous vous proposons de remonter le temps pour (re)découvrir ses anciennes traditions.
Le Père Noël savoyard
Dans notre région, Noël était autrefois appelé “Chalande” (ou “Chalende”), un mot qui vient du latin “calendas”. Oubliez les versions modernes du Père Noël : ici, pas de lutins ni de rennes. Le Père Chalande, avec sa longue barbe, son chapeau pointu et son apparence simple, rendait visite aux foyers savoyards, dauphinois et genevois, apportant l’esprit des fêtes dans toute sa simplicité.
Autrefois le père “Chalende” ou Chalande” ce vieux bonhomme à la longue barbe blanche et au chapeau pointu,… http://t.co/DwjDLhuDX1
— Mag des Cimes (@magdescimes) December 23, 2013
La préparation de la maison et du corps
Avant Noël, les familles se lançaient dans une véritable purification symbolique. Bien loin des préparatifs pour offrir des cadeaux, comme on le fait aujourd’hui, il s’agissait plutôt de préparer la maison, de nettoyer chaque recoin, de laver les vêtements et le linge, et de prendre soin de son corps à travers des gestes simples. Tout était remis à neuf, de la maison aux habits, dans l’idée d’accueillir les fêtes dans un environnement pur, et de commencer la nouvelle année sur de bonnes bases.
Les délices de Noël
Les fêtes de Noël ont toujours été un moment incontournable pour préparer des mets traditionnels, car, soyons honnêtes, la gastronomie ici, c’est une véritable passion. Quelques jours avant Noël, la maîtresse de maison passait son temps près du fourneau à concocter des rissoles, ces petits chaussons garnis de confiture de fruits, des tartes ou encore des pognes, une brioche en forme de couronne au délicieux parfum de fleur d’oranger. Le pain blanc, réservé aux grandes occasions, était cuit juste avant Noël, ajoutant une touche spéciale au repas de fête. À cette époque, les odeurs gourmandes qui s’échappaient des fours emplissaient l’air, annonçant l’arrivée des festivités.
De leur côté, les hommes se consacraient à la préparation des saucisses, jambons et boudins après l’abattage du cochon. Certains creusaient même une bûche de bois, qu’ils remplissaient de noix et de châtaignes, avant de la placer dans la cheminée pour encore plus de gourmandises.