En vacances dans une station de ski de Haute-Savoie ou de Savoie, vous profitez tranquillement de l’après-ski dans le canapé de votre location ou de votre résidence secondaire. Vous tombez alors sur notre article et espérez secrètement qu’à la fin de sa lecture, vous ne vous sentirez pas monchû. Et pourtant…
Autrefois utilisé comme une forme respectueuse de “Monsieur”, le terme “monchû” a évolué pour devenir le surnom donné aux touristes, souvent originaires de Paris, qui débarquent en montagne avec leur assurance citadine. Habillés comme s’ils assistaient à un défilé de mode en pleine nature, ils se retrouvent généralement un peu perdus, que ce soit sur les pistes de ski ou en tentant de décrypter le menu local…
Vous ne savez pas conduire sur la neige
Chaque hiver, c’est la même rengaine. S’il neige un samedi, alors qu’un chassé-croisé a lieu, c’est la catastrophe sur les routes. Et les bouchons s’éternisent. La raison ? Les touristes qui ne savent pas circuler sur la neige ou… qui n’ont pas les équipements nécessaires, alors que ceux-ci sont obligatoires. Si vous vous sentez concerné, c’est que vous faites partie des monchûs ! Et sachez que des Annéciens ou des Chambériens pourront tout à fait être considérés comme tels s’ils montent en station sans équipement.
Un petit rappel s’impose donc : les pneus-hiver, chaînes ou chaussettes sont obligatoires du 1ᵉʳ novembre au 31 mars. Chers monchûs, sachez aussi qu’il ne sert à rien de rouler avec des chaînes ou des chaussettes sur le goudron.
Par ailleurs, conduire sur la neige, c’est faire preuve de douceur. Pas de freinage d’urgence, l’anticipation est le maître-mot. Et si vous vous retrouvez bloqué dans une montée, n’essayez pas de redémarrer en première, mais passez directement la seconde.
Un monchû c’est également celui qui pense tout savoir, qui n’écoute pas les consignes de sécurité et qui n’en fait qu’à sa tête. Par exemple, celui qui fixe ses skis à l’envers sur la voiture…
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— Buy2Store (@Buy2Store) December 12, 2016
Vous avez votre style…
Côté style, cela laisse à désirer aussi… Plusieurs points vous enverront directement dans la catégorie des monchûs : les Moon Boots et la doudoune avec capuche avec de la fausse fourrure. Oui, ces équipements ont été à la mode, non ce n’est plus tendance. Un autre trait caractéristique d’un monchû ? Celui ou celle qui adopte la même tenue vestimentaire à Paris qu’à la montagne, car “le style, c’est quand même LE plus important”. On préfèrera des chaussures un peu montantes et bien crantées, de façon à ne pas glisser sur la neige. Ou même des baskets fourrées pour garder de la chaleur.
Et petite astuce si vous partez vous promener sur les sentiers enneigés : plutôt que d’investir dans des raquettes, optez pour des crampons antidérapants. Pratiques et faciles à ranger, ils se glissent sous la chaussure.
Vous portez vos skis à l’envers
Ah le porté des skis… Toute une histoire. Sur le front de neige, les pimpins sont reconnaissables entre mille. La raison ? Ils portent leurs skis dans le mauvais sens, l’avant du ski à l’arrière et pointé vers le bas. Pas très pratique, surtout si le matériel est lourd.
Vous verrez que si vous tournez vos skis et que vous les portez dans le même sens que lorsque vous les chaussez, vous ne serez pas constamment en train de les remettre sur l’épaule. Simplement parce que l’équilibre sera bien meilleur. Et vous ne risquerez pas non plus de blesser quelqu’un si vous vous retournez brusquement !
Et dans le même registre, si vous refusez de retirer vos skis même à la caisse des forfaits, car “on ne sait jamais”, ou que vous descendez les escaliers de votre résidence directement en ski pour “gagner du temps”, ne soyez pas surpris d’être qualifié de monchû… Faites un effort aussi.
Vous mettez la musique à fond sur les pistes
S’il est une chose qui énerve par-dessus tout les locaux sur les pistes, ce sont les skieurs qui passent avec la musique à fond dans leur sac à dos. Mis à part vous faire remarquer et gêner les autres skieurs, cela ne vous apportera pas grand-chose. Et ne vous étonnez pas si les hauts-savoyards vous regardent de haut…
Deux solutions pour ne pas passer pour un monchû : se contenter du calme ambiant ou mettre des écouteurs. Mais, dans le second cas, veillez à ne pas mettre la musique trop forte, par sécurité. Vous entendrez ainsi les autres skieurs et éviterez les accidents qui pourraient gâcher vos vacances au ski.
Vous avez un style de ski particulier
Vous skiez les genoux et ski serrés, avec un pantalon fuseau et adorez la godille ou descendre les pistes tout droit ? Ne cherchez pas plus loin, vous êtes un pimpin. Mis à part les anciens, plus personne ne skie serré aujourd’hui.
Vous ferez aussi partie de cette catégorie si vous décidez de tenter une piste rouge ou noire à la manière de Josiane Balasko dans Les Bronzés font du Ski. Un monchû a souvent tendance à se surestimer et à ne pas prendre en compte la difficulté des pistes. Grosse erreur. Et ne venez pas vous plaindre si vous vous retrouvez à redescendre à pied ou dans un chasse-neige approximatif pour éviter de tomber !
Notez que toutes les stations proposent des espaces débutants et des pistes adaptées à tous les niveaux. Sachez juste vous montrer patient et n’hésitez pas à prendre des cours auprès de moniteurs de ski pour progresser plus rapidement.
Vous prononcez mal le nom des villes
Rassurez-vous, même si vous constatez que vous êtes un monchû et qu’il y a plus qu’une once de vérité dans tout ça, tout cela reste de la taquinerie ! Même si vous pouvez parfois avoir le don d’énerver les locaux…
Vous aussi les savoyards il faut vous supporter. En tout cas, vous ne crachez pas sur l’argent que les “monchuts” vous apporte.