La ville d’Annecy a été impactée par la Seconde Guerre Mondiale, comme le reste de la France. Nous vous proposons de faire un bond en arrière afin d’en apprendre plus sur la situation d’Annecy durant la Seconde Guerre Mondiale.
Annecy, ses prisons et ses rafles
En 1936, Annecy compte 23 293 habitants. Autant qui devront vivre sous l’occupation. Et durant la Seconde Guerre Mondiale, 13 prisons sont ouvertes à Annecy par la Milice :
- Rue Guillaume Fichet, la prison départementale
- Les Vieilles Prisons
- Le château des Ducs de Nemours
- l’Intendance
- L’école Saint-François
- L’école des Cordeliers
- La villa des Marquisats
- La villa Martens
- La villa Mary
- La villa Schmidt
- Le camp de Novel
- La caserne de Galbert
- Le France
Les rafles à Annecy pendant la Seconde Guerre Mondiale
Durant la Seconde Guerre Mondiale, plusieurs rafles ont lieu à Annecy. Celle du 16 novembre 1943 se passera devant l’hôtel des Marquisats. 20 femmes et enfants seront alors raflés, puis déportés. Le même jour, 6 enfants juifs seront également arrêtés devant leur école avant d’être déportés.
Deux autres rafles auront lieu en décembre 1943, orchestrées par les Allemands. Une troisième se déroulera le 13 mars 1944 sur ordre de la Milice. 107 personnes seront alors arrêtées et “parquées” sur le France, avant d’être interrogées à l’Intendance. Elles seront ensuite envoyées dans un camp du Tarn avant d’être déportées.
19 août 1944, libération d’Annecy
La Libération d’Annecy se passera finalement le 19 août 1944. La veille, les maquisards font déjà courir la rumeur que les forces résistantes encerclent la cité lacustre. Elles seraient au nombre de 13 à 14 000, selon les dires. Mais en réalité, 1 200 hommes seraient présents. L’idée est alors de gonfler les chiffres afin de faire capituler l’occupant sans faire face à de violents combats.
Négociations à Chavoire
C’est à Chavoire, dans la villa Fournier, que les négociations se feront à l’aube du 19 août. La famille de commerçants est aussi connue pour son implication dans la Résistance. Les discussions concernant la reddition de la garnison allemande présente à Annecy se tiendront en présence de Nizier, Joseph Lambroschini, commandant des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).
Reddition à l’hôtel Splendid
À 10h30, la reddition sera finalement signée à l’hôtel Splendid, qui fait alors office de siège de la Kommandantur, par le colonel Fritz Meyer. L’Allemand était à la tête des forces d’occupation en Haute-Savoie, composées de 3 850 hommes. Annecy sort de l’occupation sans véritable combat, grâce aux FFI du département qui regroupe les Francs-Tireurs et Partisans (FTP), ainsi que l’Armée Secrète (AS).
L’annonce de la Libération de la cité lacustre faite, les soldats allemands seront faits prisonniers par les groupes de Résistants qui investissent les rues. Suite à cet épisode, le Comité Départemental de la Libération Nationale de la Haute-Savoie installera ses quartiers à la préfecture.
© Anacr Indre
Portrait d’un Résistant, Maurice Anjot
Maurice Anjot, dit Bayart, est né en 1904 à Bizerte, en Tunisie. En 1938, il est affecté au Ministère de la Guerre. Il finira par arriver au 27e B.C.A, où il deviendra l’adjoint de Valette d’Osia. Dès 1941, Maurice Anjot participe à la mise en place d’une demi-brigade clandestine et mobilisable autour du bataillon des Chasseurs Alpins.
En 1942, il est nommé instructeur à Saint-Cyr. Mais la démobilisation de l’armée d’armistice le conduit à retourner en Haute-Savoie où il organisera avec Valette d’Osia l’Armée Secrète.
Bayart et le maquis des Glières
À la mort de Tom Morel, Bayart reprend le commandement du bataillon des Glières. Celui qui connaît bien la situation du maquis livrera son premier grand combat le 18 mars 1944.
Le 26 mars de la même année, il ordonnera le repli de ses troupes résistantes devant le nombre trop élevé des assaillants et la disproportion de leurs moyens. Son objectif étant alors de préserver le maximum de vies, le combat pour la liberté n’étant pas terminé.
Maurice Anjot sera finalement abattu par les forces allemandes le 27 mars aux alentours de 15 heures au lieu-dit Le Clus. Il rejoignait Annecy avec plusieurs compagnons afin d’avertir le commandement départemental de l’Armée Secrète, qui ignorait le décrochage du Plateau des Glières.