Si nous vous demandons quelle légende vous viennent à l’esprit si nous vous parlons d’Annecy, vous nous répondrez certainement celles de “La Dame d’Angon” ou de “La Fée du Lac“. Mais pas celle des dames de Sainte-Catherine. Nous vous proposons donc de la découvrir.
Un couvent dans le hameau de Sainte-Catherine
Durant le XIIIe siècle, un couvent voit le jour dans le paisible hameau de Sainte-Catherine, sur les hauteurs d’Annecy. Il est créé sous l’impulsion de la princesse Béatrix-Marguerite de Genève, la fille de Guillaume de Genève. Celle-ci décida donc d’inviter quelques religieuses de l’abbaye de Bonlieu-sous-Sallenôves à venir s’installer dans ce petit havre de paix.
Un couvent pas si paisible
Durant plus de deux siècles, les religieuses vécurent paisiblement au hameau de Sainte-Catherine. Mais, au fil du temps, le calme et la rigueur laissèrent place à l’oisiveté. Visiteurs, boissons et autres victuailles passaient à travers les haies du couvent qui devaient servir de remparts. Autant de choses auxquelles les sœurs n’auraient pas dû avoir accès.
Quand Saint-François de Sales entre en scène
Les rumeurs d’une vie un peu trop rythmée qui se menait du côté du couvent fini par arriver aux oreilles de Saint-François de Sales. L’évêque essaya tant bien que mal de remettre un peu d’ordre, sans réel succès. Car il faut dire que les religieuses trouvaient toutes les excuses pour ne pas respecter les règles. Seules cinq d’entre elles s’évertuaient à conserver intacte leur piété, ce qui ne fut pas apprécié des sœurs rebelles.
1772, fermeture du couvent
Après des rendez-vous infructueux où les religieuses ne se présentaient pas, il est finalement décidé en 1772 de fermer le couvent. Les sœurs furent rapatriées à l’abbaye de Bonlieu, dans Annecy, de façon à ce que l’évêque puisse garder un œil sur elles plus facilement.
Mais toutes ne descendirent pas à la ville. En effet, les cinq religieuses les plus pieuses étaient mortes de contrariété. Elles furent enterrées sous les dalles de l’abbaye de Sainte-Catherine-du-Mont et jamais leur dépouille ne changea de place.
Des apparitions dans le vallon de Sainte-Catherine
Aujourd’hui encore, il se dit que si vous vous rendez dans le vallon de Sainte-Catherine le soir, vous pourriez bien croiser les fantômes de ces cinq religieuses à la recherche de l’âme de leurs consœurs. Ne vous étonnez donc pas si vous vous rendez dans ce coin du Semnoz à la nuit tombée, alors que la brume fait son apparition, si vous entendez un souffle non loin de vous.
Se rendre au vallon de Sainte-Catherine
Vous pouvez accéder au vallon de Sainte-Catherine depuis Vieugy. Comptez un total de 4 heures de marche pour 560 mètres de dénivelé positif. Le sentier est balisé par des marques jaunes et d’autres blanches jusqu’au niveau de la crête. Vous passerez par la Boverie. Vous descendrez ensuite vers le vallon via la Grangette. Une fois sur place, nous vous conseillons de poursuivre 5 minutes afin de découvrir la Croix de Sainte-Catherine et son point de vue sur Annecy et les alentours.
Pourquoi la grangette ? Quand j’étais enfant j’allais souvent y jouer. Il y avait trois grangettes ?
Il s’agit d’un point de passage sur la balade que nous vous proposons pour rejoindre le hameau de Sainte-Catherine.
Belle journée !
“Saint-François de Sales décida finalement en 1772 de fermer le couvent” … Hum ! en 1772 ? ;-))
Oups, nous avons modifié cette coquille ! Merci Claude pour votre lecture attentive 😉