Depuis le début du mois de juillet, l’eau du lac d’Annecy n’est pas ou peu descendue en dessous de 20 °C. Régulièrement au-dessus de 25 °C, elle permet de se rafraîchir face aux températures élevées. Et si nager au milieu des poissons comme le brochet et autres amphibiens ne vous fait pas peur, que direz-vous lorsque vous apprendrez que des méduses ont déjà été aperçues dans le lac et qu’elles sont peut-être toujours là ?
Craspedacusta Swerbii, la méduse d’eau douce
Elle n’est que peu connue, mais elle se développe bien dans les lacs. La Craspedacusta Sowerbii est une méduse d’eau douce qui ne possède pas de nom, mis à part en latin. Si elle est présente dans le fond des lacs et des cours d’eau sous la forme de polype lorsque les températures sont dans les normales, elle peut aussi se développer plus et atteindre sa phase adulte dans les eaux plus chaudes, celle de méduse.
C’est pour cette raison que nous la retrouvons de temps à autre dans les journaux locaux, lorsqu’elle décide faire son apparition. La Craspedacusta Sowerbii mesure approximativement 2 centimètres de diamètre et pèse 4 grammes, dont les 99 % sont constitués d’eau. Comme toutes les méduses, son ombrelle se compose de quatre longs tentacules et de 400 petits. Leurs cellules urticantes ont pour objectif de tuer le plancton, qui représente leur nourriture principale.
Si elle a été découverte à Londres en 1880 par le professeur Sowerby, elle est aujourd’hui présente partout dans le monde. Même dans le lac d’Annecy ou dans le lac Léman.
Des méduses déjà observées dans le lac d’Annecy ?
La réponse est oui, mais elle doit être prise avec des pincettes. Quelques spécimens ont été observés il y a de ça plusieurs années, en 1989 et en 1990. Certaines ont même été prélevées du côté de la plage des Marquisats. Les rumeurs disent aussi qu’elle aurait été aperçue en 1984 et 1985.
Si vous êtes sur votre serviette, en train de sécher après votre baignade dans le lac et que vous hésitez à y retourner, nous vous rassurons tout de suite, ces méduses d’eau douce ne sont pas venimeuses. Elles se développent de façon aléatoire lorsque la température de l’eau atteint les 25 °C ou plus.
Avant de retourner piquer une tête, armez-vous donc de votre masque et de votre tuba et ouvrez les yeux. Bien que les chances soient minimes, peut-être pourrez-vous en apercevoir une.
À la découverte des méduses à Thorens-Glières
Pour les autres, pas de panique. Vous pourrez toujours vous rattraper du côté de Thorens-Glières, à l’espace d’exposition Phil’Arts. La photographe Charlotte Brasseau propose une exposition du 17 au 28 août sur le thème des méduses.
Les clichés proviennent des aquariums de La Rochelle et de Paris. L’exposition est accessible du mercredi au dimanche, de 14 heures à 18 heures. Vous pourrez ainsi rentrer de vacances et dire que vous avez vu des méduses à Annecy !