Après une crise sanitaire sans précédent pour l’économie mondiale, la pandémie semble se poursuivre pour une durée indéterminée. Quelle est la situation des entreprises du bassin annécien en cette rentrée ?
Une économie annécienne frappée de plein fouet
Dès la mi-mars, la quasi-totalité des activités économiques se sont arrêtés pour respecter le confinement général. Seuls la distribution alimentaire en circuit court (marchés et petit commerçants), la grande distribution et le tabacs presse ont pu travailler normalement sur Annecy.
Cette pause de deux mois représente une perte de chiffre d’affaires qui ne peut être rattrapée sur un seul exercice. Les professionnels tablent sur plusieurs années pour résorber le manque à gagner. L’action d’un État fort pendant le confinement a été déterminant avec le mécanisme de quasi-maintien du salaire en cas de chômage partiel. Ce dispositif est d’ailleurs prolongé pour cette fin d’année. Pour la Haute-Savoie c’est déjà 19 000 entreprises et 160 000 employés qui ont été concernés.
Les prêts garantis par l’État (PGE) ont permis de soutenir les entreprises avec 7 500 sociétés qui ont reçu plus de 1,4 milliard d’euros. Cette aide sous forme de prêt a été vitale pour de nombreuses structures très fragilisées par la crise sanitaire. Les chefs d’entreprises annéciens constatent que le plus dur est à venir parce qu’il conviendra de rembourser ces prêts. De même, les charges sociales qui ont été suspendues pendant plusieurs mois seront à payer dès le mois d’octobre. La question primordiale de l’investissement se pose aussi. Pour investir, les sociétés d’Annecy ont besoin d’avoir un minimum de visibilité sur l’avenir. Ce n’est pas encore le cas.
Cette absence de prévisions économiques fiables pèse aussi sur l’emploi. Même si le bassin annécien a toujours créé des emplois dans le secteur touristique, l’arrière saison s’annonce difficile avec la reprise d’une forte circulation du coronavirus.
Une rentrée déterminante pour retrouver un bassin économique dynamique
La rentrée économique se passe assez bien sur Annecy dans certains secteurs. L’activité semble soutenue et les carnets de commande dans le BTP sont pleins. Néanmoins toutes les procédures relatives aux recouvrements, redressements et liquidation judiciaires sont suspendus par le gouvernement. De la même façon, les échéances des prêts des banques vont de nouveau être prélevés début octobre.
Il faut s’attendre malheureusement à quelques faillites. Les secteurs les plus fragiles à Annecy sont l’événementiel, les spectacles, les boites de nuit et le cinéma. Les cafetiers et restaurateurs ont bénéficié d’une forte affluence de clientèle française cet été mais l’arrière saison semble bien plus calme.
Le chômage est à un niveau élevé par rapport à la moyenne habituelle locale. Cela s’explique par l’importance du tourisme dans la petite Venise des Alpes qui a été stoppé au second trimestre. Au niveau des services informatiques, le secteur est en bonne forme avec des chiffres d’affaires qui se développent. L’industrie qui travaille pour le secteur aéronautique comme NTN-SNR est assez impactée par les effets de la crise sanitaire. Enfin, les services à la personne sont très dynamiques comme les assistantes maternelles et les gardes d’enfants.
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